LA 6ème ARMÉE DANS LA RÉGION DE SENLIS

JOURNEE DU 1er SEPTEMBRE 1914

A la date du 1er septembre, la 6ème armée occupe la ligne Bresles, Clermont, Sacy-le-Grand, Verberie. La 4ème division anglaise la prolonge sur la droite.

Les Allemands, maîtres de Compiègne, attaquent les Anglais sur la ligne Verberie-Néry qui cède. Maunoury ordonne alors la continuation de la retraite. Mais il faut que les colonnes qui vont s'écouler vers le sud ne soient pas attaquées de flanc. La 56ème division, la brigade marocaine et une division de cavalerie reçoivent l'ordre de couvrir la trouée Senlis-Creil-Chantilly pendant le temps nécessaire.

La brigade marocaine prend sa position de couverture sur la ligne Pont-Sainte-Maxence, Mont-I'Évêque. La 111ème brigade de la 56ème division est en soutien à Chamant et la 112ème en réserve à l'ouest de Senlis ; la cavalerie est en avant des Marocains.

Dans la journée, les Allemands, refoulant la cavalerie française et la 4ème division anglaise, atteignent Roberval, Rully ; la ligne franco-anglaise passe par Pont-Sainte-Maxence, Mont-l'Évêque, Montépilloy, Fresnoy.

Positions schématiques au soir

JOURNEE DU 2 SEPTEMBRE 1914

La mission confiée à la 56ème division est la suivante : jusqu'à midi elle devra se maintenir sur les positions de la veille, face à l'est, afin de protéger la ligne Creil-Chantilly; de midi à 6 heures du soir, elle devra empêcher les Allemands de déboucher de Senlis vers le sud.

Dans la matinée, la lutte est très vive entre les batteries françaises, placées sur les hauteurs au nord-est de Senlis, et les batteries du IVème corps allemand. Vers 10 heures, la position dominante de Montépilloy est évacuée par les Anglais. Les Allemands en prennent immédiatement possession et y installent des batteries d'obusiers dont le tir, réglé par les avions, gêne considérablement les artilleurs français.

A partir de 11 heures, le mouvement de repli des troupes de couverture commence sous le feu de l'ennemi qui les suit jusque dans Senlis et auquel ripostent jusqu'au dernier moment les batteries françaises dont plusieurs sont fortement éprouvées. Pendant ce temps, la 112ème brigade prend possession de la ligne de défense qui a été hâtivement aménagée au sud de Senlis. Cette position comprend deux lignes de tranchées creusées de part et d'autre de la route nationale ; elle est, soutenue par deux sections de mitrailleuses et par un groupe d'artillerie qui, installé au nord-ouest de Mont-l'Évêque, contrebat les obusiers allemands de Montépilloy.

A 4 heures, les derniers échelons qui sortent de Senlis en combattant sont suivis à très courte distance par les avant-gardes allemandes sur lesquelles se déclanche aussitôt la fusillade.

Les Allemands se retirent précipitamment, ils se vengèrent de cette résistance inattendue par des incendies dans Senlis et des exécutions.

Une heure et demie après, une attaque est prononcée contre le 36lème qui tient les lignes de tranchées. Les Allemands sortent de Senlis en poussant devant eux un groupe de civils. Les troupes françaises cessent de tirer lorsqu'elles entendent les cris déchirants de ces otages, mais plusieurs sont déjà tués ou blessés. Le combat dure environ une demi-heure ; devant une contre-attaque du 350ème d'infanterie qui était placé en réserve dans la forêt de Pontarmé, les Allemands rentrent dans Senlis et la 112ème brigade, ayant accompli sa mission de couverture, se retire du front Senlis-Borest.

Au soir, la 6ème armée occupe la ligne Méru, Neuilly-en-Thelle, Mortefontaine.

Positions schématiques au soir

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