L'AVIATION DANS LA GRANDE GUERRE

L'AVIATION DANS LA GRANDE GUERRE

Dans le cadre du 80ème anniversaire de la Bataille de la Marne, Monsieur Jean Marie Mollé, a organisé une exposition et un exposé sur "l'Aviation de la Grande Guerre", dont il vous livre l'essentiel, ci-après. Merci, pour ce travail considérable.

AVERTISSEMENT AUX LECTEURS

Le texte que vous allez lire dans les pages suivantes ne constitue que le préambule, la trame historique, à une exposition qui s'est tenue à Château-Thierry, au cours de l'été 1998.

J'ai volontairement choisi de ne pas parler dans cet exposé, des fronts "secondaires" ( Italie, Balkans, Russie ), non par souci de minimiser leur rôle, mais par désir de clarté pour les profanes, que des allers retours entre les différents fronts, risqueraient d'égarer plus que d'éclairer.

De même, ne suis-je pas rentré dans les détails techniques concernant les appareils, considérant que l'exposition accompagnant cet exposé viendra satisfaire la curiosité légitime des plus curieux d'entre-nous. Si je n'ai pas parlé en détail, de l'organisation des différentes armées de 1'Air en présence, c'est parce que je pense réserver un panneau à chacune d'entre elles, tant alliées qu'ennemies pour les héros les plus fameux de cette guerre.

L'aérostation, que je n'oublie pas, sera elle aussi traitée en, temps utile, il en sera de même sur un certain nombre de panneaux car cette guerre fut la seule au cours de laquelle l'aérostation joua un rôle vraiment important. I1 en va de même des dirigeables allemands et alliés.

Enfin, que les esprits chagrins se rassurent, si lors de cet exposé, j'ai adopté essentiellement le point de vue français, ce n'est pas dans le but ni de minimiser l'importance du travail et des sacrifices accomplis par nos Alliés, ni par esprit de revanche envers nos anciens ennemis, mais là encore par souci de clarté, considérant qu'un référentiel que l'on connaît bien vaut mieux que trois ou quatre que l'on méconnaît.

Enfin, cet exposé théorique et cette exposition seront complétés par une vidéo, afin de faire revivre à tous ceux qui n'ont pas connu cette époque, quelques-uns des moments les plus intéressants de l'histoire du monde.

A TOUS, BON EXPOSE, BON FILM, BONNE EXPOSITION !!!!!!

HISTOIRE DE L'AVIATION MILITAIRE DURANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

A) 1914

1- Rappels historiques: l'origine du conflit. A l'issue de la guerre de 1870, une paix armée règne en Europe qu'un rien va faire dégénérer en conflit ouvert.

LE 28 JUIN 1914, FRANCOIS FERDINAND DE HABSBOURG EST ASSASSINE A SARAJEVO.

LE 23 JUILLET 1914, L'AUTRICHE DECLARE LA GUERRE A LA SERBIE.

LE 3 AOUT 1914, L'ALLEMAGNE DECLARE LA GUERRE A LA FRANCE.

Par le jeu des alliances, toute l'Europe s'embrase.

Quelle est alors la situation dans les airs ?

2- Les forces en présence

Quand éclate la guerre, les armées des pays belligérants sont toutes dotées d'une aviation. L'Allemagne et l'Autriche ont environ 300 appareils contre 500 pour la coalition France, Angleterre, Belgique, Russie.

Cependant, les matériels, les doctrines d'emplois de ces matériels et les hommes chargés de les mettre en oeuvre ne sont pas, loin s'en faut, prêts au combat : en effet, la plupart des armées de l'air des pays en conflit sont nées officiellement en 1912 même si quelques tentatives avaient été accomplies afin d'intégrer cette arme nouvelle, l'aviation, aux grandes manoeuvres.

Seule en Europe, l'Italie lors de la guerre Italie Turquie de 1911 1912 avait eu l'occasion de mettre à l'épreuve son aviation en l'utilisant pour observer, bombarder, photographier les positions ennemies.

Durant les premiers jours de la guerre 1914 - 1918 les pilotes de toutes les armées en présence ont ordre d'observer et de rapporter leurs observations à terre où elles seront analysées par les membres de l'état-major afin de déterminer les intentions de l'ennemi.

Chaque pilote, au gré de son inspiration, va voir où est l'ennemi et rapporte des renseignements qui sont trop souvent inexploités car trop imprécis. Cependant, c'est grâce à ces observations aériennes que les premiers mouvements importants de troupes allemandes vers Reims, seront détectés, alors qu'on les croyait foncer vers Paris.

HISTOIRE DE L'AVIATION MILITAIRE DURANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

A ce rôle d'observation pur, se rajoute bientôt un autre rôle celui d'être l'auxiliaire de l'Artillerie. Les exemples sont nombreux de succès remportés grâce à cette collaboration, même si, de nombreuses réticences se manifestaient en raison de la trop grande nouveauté de cette coopération.

Tôt ou tard, il était inévitable que deux appareils ennemis allaient se croiser dans le ciel, que faire alors?

Au début, les deux camps s'ignoraient superbement mais, bien vite, l'envie d'en découdre se répandit. N'étant pas armés, les appareils ne disposaient d'aucun moyen pour s'affronter directement, à moins de se précipiter l'un contre l'autre, avec la mort assurée pour les deux pilotes, car les parachutes n'existaient pas alors. Aussi, de leur propre initiative, les pilotes s'équipèrent de fusils, de pistolets, et même de grenades afin d'affronter l'ennemi.

Le 10 AOUT 1914, a lieu le premier combat aérien officiellement recensé entre un avion allemand et un avion français à coup de revolver. Cependant, la guerre n'étant pas qu'un simple échange de bons procédés, on employa bien vite l'aviation à bombarder l'ennemi, à l'aide de grenades munies d'ailettes ou de fléchettes d'acier à tête explosive, destinées à faire exploser en vol ou au sol les dirigeables et autres ballons d'observation gonflés alors à l'hydrogène, gaz hautement explosif comme chacun sait.

Le premier bombardement français a lieu le 14 AOUT 1914 sur un hangar allemand.

Le 5 Octobre 1914 a lieu la première victoire française sur un appareil allemand, près de Muizon, dans la banlieue de Reims, par le pilote Frantz et le mitrailleur Quenault qui démontra à tous l'intérêt que pouvait présenter l'emport d'une mitrailleuse à bord d'un appareil d'observation. La démonstration s'étant révélée concluante, on s'empressa d'équiper tous les appareils d'une mitrailleuse, placée soit derrière le pilote, soit devant lui, soit au-dessus de lui, suivant que l'appareil était monoplan, biplan, monoplace ou biplace.

En Décembre 1914, les Anglais bombardent les usines ZEPPELIN à FRIEDRICHSCHAFFEN, inaugurant les raids de bombardement, loin en territoire ennemi.

B) 1915

En 1915, les troupes au sol, jusqu'alors en mouvement, s'enterrent dans les tranchées. Cet enlisement a pour conséquence de renforcer l'importance stratégique des moyens aériens, qui seuls permettent de régler les tirs d'artillerie, d'observer les concentration de troupes ennemies préparatoires à un éventuel assaut. Les combats aériens individuels s'intensifient et le bombardement se développe. On assiste alors à un début de spécialisation des hommes et du matériel : désormais, on peut distinguer dans le ciel les chasseurs, en général des avions monoplace, rapides et nerveux, des appareils d'observation, de photographie aérienne ou de bombardement, en général biplaces plus lents et moins maniables que les précédents.

L'utilisation de la T.S.F facilite les communications entre les avions d'observation et l'artillerie au sol, conduisant à une rationalisation des techniques d'observation où le hasard et l'approximation n'ont plus leur place.

L'utilisation de la photographie aérienne, afin de permettre à l'état-major d'analyser précisément la situation contribue elle aussi à renforcer cette rationalisation

Afin de pouvoir compenser les pertes dues aux combats on développe, de part et d'autre, les écoles de chasse et de bombardement.

En ce qui concerne le bombardement, on crée au cours de cette année 1915, les premières unités spécialisées. Les premiers lance-bombes sont inventés à cette époque, qui permettent de lancer toute la cargaison d'un coup au lieu de la jeter à la main, bombe après bombe, comme c'était le cas alors.

A l'automne 1915, les Allemands inventent la synchronisation du tir avec le mouvement de l'hélice ce qui monté sur un bon appareil leur permet d'avoir provisoirement, la supériorité aérienne.

Cette supériorité va obliger les Alliés à abandonner provisoirement les bombardements de jour pour des bombardements de nuit, moins coûteux en hommes et en matériel.

Cette supériorité allemande va inciter les Alliés à faire des recherches afin de se doter eux aussi de la synchronisation du tir, au cours de l'hiver 1915 - 1916.

On ne peut parler d'une guerre sans citer le nom de quelques-uns de ceux qui la font. Je citerai donc, pour mémoire les noms de GUYNEMER, MAX IMMELMAN et OSWALD BOELKE, et du Major HAWKER dont les exploits aériens dans le ciel de France faisaient les gros titres des journaux alliés et allemands de cette époque.

C) 1916

Le 21 FEVRIER 1916, l'armée allemande attaque à Verdun, tant au sol que dans les airs.

Sur le plan aérien, elle dispose de 12 escadrilles de 8 avions chacune, 4 groupements de combat de 35 avions chacun et environ 30 à 40 monoplaces de chasse indépendants des unités déjà citées, soit un total de 270 avions. A cette concentration aérienne les Français ne peuvent opposer qu'une soixantaine d'avions environ.

Très vite, les Allemands acquièrent la maîtrise du ciel. Privée de renseignements 1' armée française devient aveugle et s'affaiblit .I1 apparaît clairement alors que pour pouvoir lancer une contre-offensive l'armée française doit absolument se doter d'une aviation nombreuse et de qualité.

A partir du mois d'avril, le haut commandement français réorganise l'aviation. Le 1Groupement de chasse est crée. I1 est formé de 14 escadrilles de 10 avions chacune.

A cette réorganisation matérielle vient s'ajouter une nouvelle tactique : désormais les appareils ne décollent plus quand bon leur semble mais doivent assurer une veille aérienne au-dessus de nos troupes de façon à contraindre l'ennemi à des combats aériens dès qu'il veut observer nos positions; les pilotes ne partent plus seuls en mission, ils doivent désormais voler en patrouilles de plusieurs appareils, toujours plus difficiles à surprendre et à abattre.

De plus, côté Allié, la synchronisation du tir de la mitrailleuse avec l'hélice est enfin résolue. Grâce à toutes ces mesures, en Avril, la maîtrise du ciel au-dessus de nos troupes nous est enfin acquise.

En Juillet, dans la Somme, les Alliés attaquent, précédés de violents tirs d'artillerie pendant 6 jours et de l'anéantissement par l'aviation française de tous les ballons d'observation allemands.

En Juillet, Août, Septembre, les Alliés ont la maîtrise absolue du ciel de la Somme. On y trouve entre autres, les 2 plus célèbres escadrilles françaises : N3 du Capitaine Brocart à l'emblème de la cigogne avec GUYNEMER, et la N65 du Capitaine Féquant avec NUNGESSER.

Cette offensive alliée sur la Somme permet d'affaiblir l'offensive allemande sur Verdun, et même de regagner le terrain perdu. A la fin de l'année 1916, les Français ont repris tout le terrain qu'ils avaient dû concéder, mais au prix de terribles pertes : 163 000 morts côté français, 143 000 côté allemand.

De nouveaux avions apparaissent côté allemand : le Halberstat et 1'Albatros.

D) 1917

1 - Généralités :

Sur le front franco-allemand, la situation évolue peu. Les Allemands se replient légèrement sur la ligne HINDENBURG. Les attaques Franco-Anglaises du 9 Avril en Flandre et du 16 Avril en Champagne, au Chemin des Dames, sont d'inutiles massacres qui conduiront en Mai, à des mutineries de certains régiments d'infanterie

Sur le front russe on assiste à un effondrement des troupes tsaristes laminées par les troupes allemandes et minées de l'intérieur, par les idées révolutionnaires .Le renversement du régime tsariste démotivera encore un peu plus, les soldats russes. En Novembre, le régime bolchevique entamera des pourparlers de paix avec les Allemands.

Mais l'année 1917, est aussi, l'année de l'entrée en guerre des Etats-Unis au côté des Alliés, dont les conséquences se feront sentir en 1918.

2 - En ce qui concerne l'aviation :

Gênée par des conditions météo particulièrement défavorables : pluie et neige mêlées, l'aviation n'interviendra que très peu au cours des combats du Chemin des Dames. De plus, les Allemands, profitant du répit relatif que leur accorde le mauvais temps et d'une bonne stabilité de leur front occidental, mettent au point une nouvelle tactique : désormais, les avions allemands n'engagent le combat qu'au dessus de leurs propres lignes, harcelant sans relâche les avions d'observation alliés les empêchant de faire correctement leur travail, tout en limitant au maximum les pertes de leur côté.

Pour faire face à cette tactique allemande l'aviation de chasse élabore une nouvelle stratégie : 1' aviation de chasse, jusqu'alors indépendante est décentralisée et subordonnée aux armées qu'elle doit protéger.

Le rôle de la chasse est de débarrasser le ciel de toute présence ennemie là où les avions d'observation et de réglage d'artillerie doivent accomplir leurs missions.

De nouveaux appareils apparaissent dans le ciel :

Le SPAD 7 et le SPAD 13, construits à plus de 5000 exemplaires chacun équipent les armées alliées. Le SOPWITH CAMEL fait son apparition dans l'armée de 1'Air anglaise en Juillet 1917, juste à temps pour la bataille à YPRES.

Les Allemands ne restent pas sans réagir face à cette montée en puissance de leurs adversaires. Ils réorganisent eux aussi leur armée de 1'Air sous la direction de Von Richthofen. Ils disposent de 37 unités de chasse ou JASTAS dont 14 d'entre elles sont équipées de leur meilleur chasseur; l'Albatros D III.

De plus en vue de la préparation de leur offensive, prévue au Printemps 1918, ils inventent leur "cirque volant" tactique qui consiste à grouper le maximum d'avions sur une petite partie du front afin de s'assurer de la maîtrise absolue du ciel le temps de mener à bien une courte offensive.

A la fin de l'année 1917, l'ère des combats solitaires entre pilotes est définitivement révolue : lors des combats aériens, il n'est pas rare de voir plus de 100 appareils aux prises les uns avec les autres dans le ciel de France.

De plus, l'évolution des techniques le permettant les bombardements de nuit, loin en territoire ennemi, se multiplient, tant sur l'Allemagne que sur Londres ou sur Paris. Désormais, le bombardement des villes et des civils devient, hélas, monnaie courante.

L'année 1917 se termine par un armistice sur le front russe qui permet à l'Allemagne, de concentrer ses troupes sur le front occidental en vue de l'offensive ultime du Printemps 1918.

D) 1918

L'année 1918 commence dans le calme : côté Allié, on attend l'arrivée massive des Américains; côté Allemand, on prépare dans le plus grand secret l'offensive de Printemps que l'on espère définitive.

Profitant de ce répit relatif, on réorganise, côté allié, les unités aériennes. Désormais, les avions doivent agir groupés, ils doivent intervenir sur le champ de bataille à la bombe et à la mitrailleuse pour soutenir les assauts de l'infanterie, les bombardiers comme les avions d'observation doivent être accompagnée d'avions de chasse pour les protéger; de plus, on reprend les bombardements de jour car la menace allemande s'est un peu affaiblie mais l'on sépare les unités de bombardement de jour de celles de nuit afin de permettre aux équipages de récupérer entre deux missions

Deux groupements seront constitués, côté français, pour le bombardement de jour :

- l'un dirigé par le commandant Ménard

- l'autre commandé par le commandant Féquant

Le bombardement de nuit est assuré par l'escadre 11 du commandant Chabert

LE 21 MARS 1918, de Arras à Fère sur Oise, les Allemands attaquent. L'aviation alliée se jette alors massivement dans la bataille pour tenter d'enrayer la poussée ennemie en direction de Paris. Le groupement Féquant, concentré dans le Tardenois ( Fère en Tardenois et environs : Cramaille et Coincy ) , y participe dès le début.

Le groupement Ménard, stationné en Champagne, est engagé dans la bataille à partir du 27 Mars.

L'aviation française harcèle les troupes ennemies par des attaques incessantes mais ne peut à elle seule enrayer leur avance. Les villes de Péronne, Montdidier, Armentières, Soissons sont reprises. A la fin Mai, les Allemands s'avancent jusqu'à la Marne qu'ils parviennent même à franchir à Jaulgonne, sans toutefois pouvoir progresser au-delà car ne disposant pas alors d'assez de troupes pour occuper correctement le terrain conquis. Durant toute cette offensive, l'aviation allemande, équipée de Fokker DVII montre beaucoup de mordant, harcelant sans relâche, nos troupes qui se replient.

L'avance allemande a été si rapide que certains aérodromes de campagne comme Cramaille ont été évacués sous la mitraille et que le Président Clémenceau a dû évacué précipitamment Fère-en-Tardenois alors que les Allemands étaient sur le point d'y entrer.

Toutes les unités alliées qui se trouvaient sur la trajectoire de l'offensive allemande ont été bousculées et repliées au sud de Château-Thierry ,ils faut les réorganiser.

En juin, le front se stabilise. A partir du 14 JUIN 1918, l'armée allemande n'avance plus, ses lignes de ravitaillement étant beaucoup trop étirées, une contre-offensive alliée est alors envisagée.

Le 15 JUIN 1918 ,les première et deuxième brigades aériennes sont formées, en remplacement des groupements.

Pour pouvoir franchir la Marne les Allemands déclenchent une grande offensive en Champagne à partir du 15 JUILLET.

Pour enrayer cette nouvelle offensive, l'aviation alliée se rue au devant de l'ennemi, lançant en quelques jours, pas moins de 147 tonnes de projectiles divers et mitraillant sans relâche l'infanterie allemande.

De plus, les bombardiers alliés multiplient les opérations au coeur de l'Allemagne tant pour casser la machine de guerre allemande que pour briser le moral des civils.

Le 18 JUILLET, l'objectif est atteint. L'armée allemande est obligée d'arrêter son offensive.

Le 19 JUILLET 1918 elle entame son repli qui se poursuivra jusqu'à la cessation des hostilités.

Le 3 NOVEMBRE, l'Allemagne sollicite l'arrêt des combats.

Le 11 NOVEMBRE 1918, L'Armistice est signé à Rethondes, près de Compiègne, une page sanglante de 1'Histoire de 1'Europe vient de se terminer.

L'aviation a fait la preuve de son utilité dans un conflit de grande ampleur.

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